Les données géographiques participatives regroupent un ensemble de réalités bien différentes, dont le point commun est d’être co-produites par plusieurs individus dans le cadre de la réalisation d’une carte dite « participative ». Il faut alors bien distinguer les démarches purement collaboratives type OpenStreetMap, dont l’objet principal est la recherche d’une traduction de la réalité à l’aide de données à caractère scientifique, des démarches relevant de la démocratie participative qui génèrent plutôt une somme de données très individuelles. C’est ainsi qu’un certain scepticisme est parfois exprimé quant à la qualité des données géographiques produites dans le cadre de concertations, et leur capacité à fournir réellement de l’information géographique. Contrairement à la plupart des cartes collaboratives, les co-producteurs des données participatives de concertation ne sont pas à l’origine de la démarche, qui a été proposée par un porteur de projet. Dès lors, la collaboration s’avère parfois difficile entre des parties qui utilisent l’outil participatif dans des objectifs bien différents. En effet, si les participants entendent contribuer à peser sur l’élaboration du projet concerné grâce aux données co-produites, l’institution à l’origine de la démarche entend utiliser certaines données pour éclairer les décisions à prendre, sans pouvoir garantir leur prise en compte de manière contractuelle. Afin de faire converger les objectifs de toutes les parties, il est important de créer les conditions nécessaires à une lecture efficace des données géographiques participatives de manière à ce qu’elles éclairent réellement la prise de décision. Ainsi, le porteur de projet devra disposer, à l’issue de la démarche, d’un bilan de concertation qui livre à la fois une vision synthétique des données et une analyse fine de celles-ci.