La méconnaissance de la position exacte des canalisations enterrées d’eau potable peut entraîner des endommagements plus ou moins préjudiciables lors de travaux. Ainsi, une réforme anti-endommagement a été instaurée en 2012 puis complétée en 2018 pour garantir la sécurité des infrastructures et des personnes lors de la réalisation de projets de travaux publics à proximité de réseaux souterrains. En outre, cette règlementation impose aux exploitants de réseaux, la transmission d’un récépissé en réponse à la DT ou la DICT délivrée par l’exécutant des travaux avant un chantier. Ce récépissé doit contenir une cartographie représentant les canalisations et les ouvrages géoréférencés avec la plus fine des classes de précision : la classe A. Chaque point décrivant la trajectoire des réseaux doit donc être géoréférencé en employant les méthodes de détection les plus performantes possibles. Il existe des techniques de détection en fouille ouverte et en fouille fermée. Cependant, chacune de ces méthodes présente des imperfections et peuvent se révéler problématiques sur le plan technique et organisationnel, selon les contextes. La détection en fouille ouverte est une technique intrusive qui nécessite l’arrêt de la mise en service d’un réseau, ce que les acteurs d’eau potable préfèreraient éviter. La détection en fouille fermée est quant à elle contraignante car la précision des instruments de mesures est très influencée par l’hétérogénéité des réseaux et de l’environnement dans lequel ils s’inscrivent. Les innovations technologiques apportées par l’ère des Smart Cities améliorent, certes, les résultats de précision mais ne suffisent pas, cependant, à géoréférencer l’ensemble d’un réseau d’eau potable. Il est en conséquence nécessaire de prendre en compte les qualités et les défauts de chaque techniques, intrusives ou non, et de les combiner en formant un programme cohérent de détection et de géoréférencement pouvant couvrir la totalité de l’emprise d’un réseau.