"La gendarmerie nationale est fréquemment associée aux espaces ruraux et la police nationale aux espaces urbains. Ce mémoire a pour but voir de si cette image est réelle, à l’aide d’articles, statistiques et cartes. L’enjeu est de comprendre comment les forces de sécurité intérieures, police et gendarmerie, se répartissent le territoire national. Nous voyons également quels sont les caractéristiques de leurs zones de compétence et comprendre l’organisation de la gendarmerie selon les territoires qu’elle rencontre. L’analyse se porte sur l’urbain et le rural mais également sur le périurbain.
Plusieurs méthodes de recherches sont utilisées lors de cette étude : un questionnaire a été mis en place afin de comprendre d’où venait l’image de la gendarmerie et l’organisation de leurs circonscriptions lorsqu’ils étaient sur le terrain. Une analyse et critique du régime de la police d’état, texte de loi qui permet de faire la distinction entre zones police et gendarmerie, a été effectuée. Ces deux zones de compétences sont analysées selon les différents zonages proposés par l’INSEE.
Les termes rural/urbain et police/gendarmerie sont souvent opposés. La police nationale est effectivement présente dans l’urbain et peu dans le rural. Les densités y ont dix fois supérieures à la moyenne nationale. La gendarmerie n’est cependant pas cantonnée aux espaces ruraux. Sa zone de compétence historique est certes le rural mais la périurbanisation, débutée dans les années 1970, a transformé le territoire national. La gendarmerie nationale est donc compétente dans tous types de territoires : urbain, périurbain et rural.
Les zones de compétences police et gendarmerie ne sont pas caractérisés par une typologie de territoire. Ce qui les différencie est plutôt les densités. L’image de la gendarmerie nationale fut vraie à une période mais elle n’a pas évolué en même temps que la transformation des territoires. Il s’agit d’une force des territoires, autant diversifiés soient-ils." (mémoire confidentiel)