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Titre
La cartographie participative et son utilisation dans les démarches de concertation
Auteur(s)
Bénévent Robin
Type
Mémoire M1
Date
02/10/2017
L’expression « cartographie participative » désigne plusieurs réalités, selon ce à quoi l’adjectif « participatif » se rapporte. Dans le cadre de la concertation, qui est un dispositif relevant de la démocratie participative, il s’agit d’un outil permettant aux parties prenantes d’un projet, c’est-à-dire à toutes les personnes qui y ont un intérêt, de participer à la réflexion sur celui-ci dans le but d’accompagner un maître d’ouvrage dans la prise de décision. La carte n’est parfois qu’un support statique à cette participation, mais Internet la rend souvent interactive, ce qui permet aux parties prenantes de participer à son élaboration. On oppose alors les cartes top-down, ou descendantes, aux cartes bottom-up, ou ascendantes, même si de nombreux auteurs considèrent que les cartes participatives utilisées en concertation relèvent toujours d’une démarche descendante puisque c’est le maître d’ouvrage qui en est à l’initiative. La dénomination « carte participative » s’applique généralement à des cartes interactives publiées sur le web. Pourtant, les cartes en papier ont été utilisées comme supports de participation par les acteurs de la concertation bien avant le développement d’Internet. L’essor de la cartographie 2.0 dans les années 2000, notamment avec l’apparition de Google et d’OpenStreetMap, a permis une démocratisation sans précédent des outils cartographiques, désormais accessibles à tous. Les cartes numériques utilisées comme support à la participation publique sont nommées par les géographes les PPGIS, ou SIG à participation publique. Ce phénomène n’a gagné l’univers de la concertation en France qu’à partir des années 2010, alors qu’il était déjà bien implanté dans le monde anglo-saxon. Son accessibilité étendue permet d’atteindre un public jusque-là peu impliqué dans les démarches de concertation ; toutefois, la fracture numérique et la difficulté d’appropriation de ces outils par les personnes le plus âgées impliquent une réflexion sur l’opportunité d’u