SEDIFSur Terre, l’eau peut sembler être une ressource abondante. Or, la part accessible et exploitable par l’Homme représente une fraction très limitée du volume total disponible. Dans le même temps, cette dernière est essentielle à de nombreuses pratiques. L’avènement d’usages nouveaux tend à intensifier la compétition pour l’exploitation de la ressource, et à accroître les conflits d’usage. Sa raréfaction engendrée par les effets du dérèglement climatique tend à exacerber les tensions entre les différents secteurs consommateurs.
Face à cette situation, les gestionnaires d’eau potable ont tout intérêt à être en capacité de projeter leur consommation future. Cet enjeu revêt une importance stratégique tant sur le plan social, économique qu’environnemental. À travers le monde, diverses méthodologies sont mobilisées dans cette optique, reflétant la complexité et la rigueur qu’exige cet exercice.
L’eau du SEDIF est en majorité mobilisée pour satisfaire des usages domestiques. À cet égard, l’anticipation des variations futures de cette composante est primordiale. À partir des différentes approches méthodologiques empruntées, ce mémoire vise à projeter les évolutions futures de la consommation domestique du SEDIF. En l’état, le modèle propose à l’horizon 2035 une hausse des consommations dans les trois scénarios projetés. Des dynamiques intercommunales contrastées existent, révélant l’hétérogénéité des situations locales.
Toutefois, cette démarche constitue une première approche, perfectible, mais exploratoire. Aussi, une méthodologie de projection de la demande non-domestique permettra nécessairement d’étoffer ce travail pour parvenir à un modèle efficace et prospectif.