Bien que les effets de la crise sanitaire COVID-19 ne soient pas encore bien appréhendés et puissent mettre en cause les prévisions, un accroissement important du trafic aérien mondial est attendu au cours des prochaines décennies. Cela ne sera pas sans conséquence sur l’environnement. De fait, la question de l’impact sur la qualité de l’air et les nuisances sonores émises par les aéronefs se pose. Face aux nombreuses études d’expert internationaux mettant en évidence des impacts sanitaires et les plaintes récurrentes des populations riveraines des aéroports, les politiques portent une attention particulière aux effets néfastes liés au bruit des avions et aux polluants atmosphériques qu’ils engendrent. Dans ce contexte, il nous est apparu pertinent de nous interroger d’une part sur la manière dont les nuisances sonores et les particules fines émises par les aéronefs impactent la qualité de vie des riverains des aéroports ; et d’autre part sur les relations entre nuisances environnementales et inégalités sociales des populations concernées.
Ce mémoire a pour objectif d’analyser les relations entre les nuisances sonores et les polluants atmosphériques sur la qualité de vie des riverains vivant autour de l’aérodrome de Paris-Orly.
Pour cela, une méthodologie utilisant des données socioéconomiques, démographiques, de bruit et de la qualité de l’air combinée aux outils de systèmes d’informations géographiques a été développée.