Communauté d'Agglomération de Cergy-PontoiseFin 2024, le groupe de travail sur la standardisation des données des réseaux d’eau et d’assainissement monté par l’ASTEE publie la première version officielle et validée par le CNIG de son géostandard StaR-Eau. Le but : créer un standard de données adapté aux besoins des gestionnaires et acteurs des réseaux humides en France et qui permette l’uniformisation des données, facilitant donc leur partage. Mais comment concilier uniformisation de la représentation des objets constituant le réseau géré et prise en compte des spécificités liées au contexte local ? Grâce aux apports de la littérature scientifique, notamment sociologique, ainsi que grâce à des entretiens semi-directifs, de l’observation participante au sein d’une collectivité gérant au quotidien un réseau de collecte des eaux pluviales, et à la mobilisation d’un corpus documentaire varié, nous essayerons de voir comment le StaR-Eau pourrait devenir un standard partagé par une grande partie des gestionnaires de réseau, réussissant là où son prédécesseur, le RAEPA, a échoué. Nous avons donc analysé le standard, pour nous faire une meilleure idée de ses qualités, ses défauts, et des difficultés qui peuvent exister dans son implémentation concrète dans les SIG des gestionnaires de réseau. Néanmoins, c’est en analysant la standardisation en termes de processus, bien que celui-ci soit souvent invisibilisé, qu’apparaissent les résultats les plus intéressants. La mobilisation d’un public large et varié, la pensée du processus de standardisation de manière évolutive et sur le long terme, et l’équilibrage entre uniformisation et prise en compte des spécificités sont ainsi des enjeux qui émergent lorsqu’on cesse de penser le standard comme un objet figé.
